Le private equity
En tant que conseiller en gestion de patrimoine, j’accompagne mes clients vers des solutions permettant à la fois d’optimiser leur fiscalité et de diversifier leur patrimoine vers des actifs moins classiques. Parmi ces solutions, les véhicules du capital‑investissement – particulièrement les FCPI, FIP, FCPR et FPCI – jouent un rôle stratégique en 2025. Grâce à l’expertise de mon partenaire Inter Invest, ces outils offrent une voie d’accès à l’économie réelle non cotée, tout en ouvrant des opportunités de réduction d’impôt et de valorisation patrimoniale.
Mon objectif ici est de vous fournir un panorama détaillé de ces dispositifs : leur fonctionnement, leurs objectifs, les avantages fiscaux et financiers, les conditions d’éligibilité, les risques auxquels il faut être attentif, et les profils d’investisseur auxquels ils s’adressent. Vous disposerez également d’exemples concrets et d’éléments chiffrés pour mieux comprendre le potentiel de ces placements.
1. Qu’est‑ce que le capital‑investissement ?
Le capital‑investissement (ou « private equity ») consiste à acquérir ou à souscrire des parts de sociétés non cotées – souvent des start‑ups, des PME ou des ETI – en phase de croissance, de transmission ou de reprise. Il s’agit d’un support d’investissement avec un double objectif : apporter des capitaux aux entreprises afin de les développer, et permettre à l’investisseur de bénéficier, à terme, d’une valorisation de son apport.
1.1 Pourquoi le capital‑investissement est différent
- Il présente un risque plus élevé que l’épargne traditionnelle : les sociétés non cotées sont plus vulnérables, moins liquides, et peuvent connaître des retournements.
- Il requiert un engagement plus long : le capital est immobilisé pendant plusieurs années, ce qui réduit la liquidité et implique que l’investisseur ait une horizon long terme.
- Il offre toutefois des avantages fiscaux spécifiques : certains de ces véhicules ouvrent droit à une réduction d’impôt à l’entrée ou à une exonération de plus‑value à la sortie.
- Il permet aux investisseurs d’accéder à des actifs peu corrélés aux marchés cotés ou à l’immobilier classique, ce qui renforce la diversification patrimoniale.
1.2 Les principaux véhicules
- FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) : investit majoritairement dans des PME innovantes non cotées.
- FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) : investit dans des PME régionales ou ciblées (notamment outre‑mer) offrant une réduction d’impôt spécifique.
- FCPR (Fonds Commun de Placement à Risques) : investit dans des sociétés non cotées à fort potentiel, avec ou sans avantage fiscal à l’entrée.
- FPCI (Fonds Professionnel de Capital‑Investissement) : réservé aux investisseurs avertis ou qualifiés, ticket d’entrée élevé, stratégie longue, fort potentiel.
2. Les solutions commercialisées par Inter Invest
2.1 Le FCPI chez Inter Invest
Inter Invest propose des FCPI structurés pour investir dans des PME innovantes. Le fonds doit respecter une proportion minimale d’investissement dans des sociétés innovantes (par exemple 60 % à 70 %). L’avantage fiscal consiste en une réduction d’impôt sur le revenu qui peut atteindre 25 % du montant investi pour les souscriptions récentes.
Ce type de placement s’adresse à l’investisseur prêt à bloquer son capital sur plusieurs années en acceptant un risque élevé mais attiré par le potentiel de croissance et la réduction d’impôt.
2.2 Le FIP (et en particulier FIP Outre‑mer)
Inter Invest propose un FIP Outre‑mer qui permet aux investisseurs métropolitains d’accéder à des PME situées dans les DROM‑COM. Ce véhicule offre une réduction d’impôt allant jusqu’à 30 % du montant investi. Pour un couple investissant 24 000 €, la réduction peut atteindre 7 200 €. Le capital est bloqué jusqu’à 2033 minimum, voire jusqu’à 2035 selon la société de gestion.
Le fonds vise à participer à l’économie ultramarine (Antilles‑Guyane, océan Indien, océan Pacifique) et à diversifier secteur et géographie (industrie, services, BTP, tourisme, numérique). La société de gestion se fixe comme objectif d’investir 100 % de l’actif dans des PME ultramarines éligibles.
2.3 Le FCPR et le FPCI via Inter Invest
- Le FCPR Inter Invest « Inter Immo » est un fonds immobilier non coté, accessible aux particuliers dès 3 000 €, avec un rendement cible d’environ 7 % nets en contrepartie d’un blocage et d’un risque de perte en capital.
- Le FPCI Elevation Growth (via Inter Invest) s’adresse aux investisseurs qualifiés. Il vise à investir dans des sociétés en phase d’accélération sur des secteurs comme la tech, le digital, l’e‑commerce, le green business. Le ticket d’entrée commence à 100 000 € (ou 30 000 € sous certaines conditions) et la durée d’engagement s’étend jusqu’en 2031 voire 2033. L’objectif de performance non garanti est de 15 % net de frais.
3. Les avantages fiscaux et financiers
3.1 Réduction d’impôt à l’entrée
- FCPI / FIP « classiques » : réduction de 25 % du montant investi (pour certaines souscriptions) ou 18 % selon année et conditions.
- FIP Outre‑mer / Corse : réduction d’impôt pouvant atteindre 30 % du montant investi. Exemple : pour 24 000 € investis, réduction de 7 200 €.
- Plafond d’investissement pour bénéficier de la réduction : généralement 12 000 € pour une personne seule, 24 000 € pour un couple.
- Ces réductions s’intègrent dans le plafonnement global des niches fiscales.
3.2 Valorisation du capital et diversification
Au-delà de l’avantage fiscal, ces fonds offrent la possibilité de participer à la croissance de sociétés non cotées, ce qui peut générer une plus‑value à la sortie. L’investisseur dispose ainsi d’un double objectif : réduction fiscale immédiate + valorisation patrimoniale. Les fonds de private equity peuvent viser un TRI (taux de rendement interne) supérieur à 7 % par an sur cinq ans ou plus.
Par ailleurs, ces véhicules permettent une diversification via :
- des actifs non cotés ;
- des zones géographiques variées (notamment pour FIP Outre‑mer) ;
- des secteurs innovants ou de niche (pour FCPI/FPCI).
| Produit | Réduction d’impôt | Montant min. | Durée | Risque | Rendement / Perf | Objectif |
| FCPI | 25 % | 1 000 € | 5‑8 ans | Élevé | 6‑8 %/an | PME innovantes |
| FIP | 25 % classique / 30 % Outre‑mer | 1 000‑3 000 € | 5‑10 ans | Élevé | 5‑7 %/an | PME régionales / ultramarines |
| FCPR | Aucun | 3 000 € | 5‑10 ans | Élevé | 7‑9 %/an | Sociétés non cotées à fort potentiel |
| FPCI | Fiscalité avantageuse sur plus-value | 30 000‑100 000 € | 7‑10 ans | Très élevé | 10‑15 %/an (non garanti) | Sociétés à forte croissance |
4. Conditions, durée d’engagement et blocage
4.1 Conditions d’éligibilité
- Résidence fiscale en France.
- Souscription au fonds dans l’année d’émission ou selon les conditions définies.
- Le fonds doit respecter les quotas (ex. pour un FCPI, 60‑70 % ou plus de l’actif dans des PME innovantes).
- L’investisseur ne doit pas dépasser certaines parts ou droits dans les sociétés financées (souvent < 10 %).
4.2 Durée et blocage
- Ces fonds exigent un blocage de 5 à 10 ans, voire plus selon le véhicule (ex. FIP Outre‑mer jusqu’en 2033 ou 2035).
- La sortie avant terme peut entraîner la remise en cause de la réduction d’impôt ou l’application de pénalités fiscales.
- Pour un FPCI ou fonds professionnel, l’engagement peut s’étendre jusqu’à 7 à 10 ans ou plus, avec sortie possible sous conditions.
4.3 Frais et investissements minimum
- Certains fonds accessibles dès 1 000 €, d’autres dès 3 000 € ou 30 000 €, jusqu’à 100 000 € ou plus selon le type (FPCI).
- Frais d’entrée typiques : 3‑5 % ; frais de gestion annuels : 2‑4 % voire plus ; frais de performance éventuels. Ces frais diminuent la rentabilité nette.
5. Les risques à ne pas négliger
- Risque de perte en capital : les investissements dans des PME non cotées peuvent ne pas aboutir.
- Risque d’illiquidité : la revente des parts avant échéance n’est pas garantie ou très difficile.
- Risque fiscal : la réduction d’impôt ne sera conservée que si toutes les conditions réglementaires sont respectées (quorum PME, durée, blocage, etc.).
- Risque lié au gestionnaire : les performances dépendent de la qualité de la sélection et de l’accompagnement des sociétés.
- Rendement incertain : même si des objectifs ou taux sont annoncés, ils ne sont jamais garantis.
6. Pour quel profil d’investisseur ?
Ces véhicules sont adaptés si vous :
- êtes fortement imposé et souhaitez réduire votre impôt sur le revenu de manière importante.
- acceptez de bloquer votre capital sur une période longue (5 à 10 ans voire plus).
- cherchez à diversifier votre patrimoine hors immobilier/placements cotés.
- êtes prêt à accepter un risque plus élevé que pour un placement traditionnel.
- souhaitez donner une dimension économique ou sociétale à votre investissement (par exemple via FIP Outre‑mer).
- pour les FPCI et fonds pro : avez un profil d’investisseur averti et des moyens suffisants.
Pour conclure
Les dispositifs FCPI, FIP, FCPR et FPCI proposés par Inter Invest constituent des solutions efficacement combinées pour optimiser votre fiscalité en 2025 tout en diversifiant votre patrimoine vers le capital‑investissement. Avec des réductions d’impôt intéressantes, une valorisation patrimoniale possible, et un effet de soutien à l’économie réelle, ils méritent d’être intégrés dans une stratégie patrimoniale globale.
Cependant, ces solutions ne sont pas sans contraintes : blocage du capital, risque élevé, frais, illiquidité. Il est donc essentiel de bien analyser chaque fonds, d’évaluer votre profil d’investisseur, de vérifier la stratégie du gestionnaire, et de dimensionner le placement dans le cadre de votre patrimoine global.
Je reste à votre disposition pour vous accompagner dans ce choix, pour comparer les offres, estimer votre réduction d’impôt, vérifier la compatibilité avec votre situation personnelle et structurer correctement cette composante dans votre plan patrimonial.
FAQ
Vous devez généralement conserver vos parts pendant au moins 5 ans, mais certains fonds (notamment Outre‑mer) peuvent bloquer jusqu’à 8 à 10 ans ou plus.
Selon offre, certaines souscriptions peuvent débuter dès 1 000 €, mais les montants et conditions varient selon le fonds.
Non, ces fonds sont centrés sur la valorisation du capital. Vous ne percevez pas systématiquement de loyers ou dividendes réguliers, le gain principal est fiscal + potentiel de plus‑value.
En général non ou avec forte pénalité. La sortie anticipée peut remettre en cause la réduction d’impôt et entraîner des frais ou une perte de l’avantage fiscal.
Les fonds de capital‑investissement comportent des frais d’entrée (souvent 3 % à 5 %), des frais de gestion annuels (souvent 2 % à 4 %), et éventuellement des frais de performance. Il est crucial de les vérifier dans le document d’information du fonds.
Pour un FCPI ou FIP classique, une réduction d’impôt de 25 % du montant investi est appliquée. Pour un FIP Outre‑mer ou Corse, cette réduction peut atteindre 30 %.











